« Cold case » dans l’Aisne : 31 ans après la mort de Nadège Desnoix, un homme jugé pour meurtre


22 septembre 2025

Le procès du meurtre de Nadège Desnoix, lycéenne de 17 ans retrouvée morte à Château-Thierry dans l'Aisne en 1994, s'est ouvert ce lundi 22 septembre à Laon. Interpellé en 2021, l’accusé, Pascal Lafolie, encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle.

C’est l’un des plus anciens « cold cases » à aboutir à un procès en France : Trente-et-un ans après le meurtre de Nadège Desnoix, un homme est jugé à partir de ce lundi 22 septembre 2025.  L’accusé se nomme Pascal Lafolie, et il est âgé de 58 ans. Devant la cour d’assises de l’Aisne, à Laon, il va devoir se défendre des accusasions de meurtre qui pèsent sur lui. La justice le soupçonne d’avoir tué l'adolescente de 17 ans le 24 mai 1994, sur un petit chemin à proximité du lycée Jules Verne où elle était scolarisée. Ce jour-là, son corps est découvert par un promeneur, partiellement enfoui sous des feuillages. Elle a été poignardée à huit reprises.

La cour d'assises doit se pencher jusqu'à mercredi sur ce dossier resté un mystère pour les enquêteurs, jusqu'à ce qu'un rebondissement en 2021 conduise à l'interpellation de l'accusé. De nouvelles expertises sur les scellés révèlent que l’ADN de Pascal Lafolie, prélevé quelques mois plus tôt dans le cadre d’une affaire de violences conjugales, correspond à celui retrouvé sur le chouchou que Nadège Desnoix portait le jour du meurtre. Durant sa garde à vue, en 2021, le quinquagénaire est passé aux aveux avant de revenir sur ses déclarations.  "C’est un miracle qu’on en soit là", se félicite auprès de l’AFP Arnaud Miel, avocat de la mère de la victime, partie civile au procès. Cette dernière attendait ce moment avec "beaucoup d’impatience", souligne son conseil. Pascal Lafolie se dit aujourd’hui toujours innocent, selon son avocate. Il encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.